L’IA accélère la transition vers une nouvelle forme de conflictualité où les actions dans les champs cognitifs, informationnels et cyber sont aussi déterminantes dans la production d’effets stratégiques que les engagements dans les milieux plus classiques. « Le piratage des cerveaux » est un mode d’action désormais privilégié par nos compétiteurs stratégiques, comme le rappellent quasi-quotidiennement la guerre du narratif russo-ukrainienne et les discours à l’encontre des actions conduites par la France en Afrique. Comme chaque innovation de rupture. FIA soulève des questions d’ordres polémologique et anthropologique qui interrogent la place même de l’homme dans la guerre. Les systèmes d’armes létales autonomes (SALA) et l’intelligence artificielle de pilotage remodèlent la façon dont le soldat appréhende la mort, infligée ou reçue, tandis que la guerre cognitive transforme les civils en cibles aux côtés des militaires.
NDLR. La première partie de ce documentaire sur les applications militaires de l’IA est très intéressante et doit absolument être connue. La 2e partie est plus idéologique.