(…) Un effet indésirable médicamenteux est défini comme toute réponse néfaste et non recherchée à un médicament survenant à des doses utilisées chez l’homme à des fins de prophylaxie, de diagnostic et de traitement (OMS, 1969). (…) Il semble d’après les études que 30 à 60% des effets indésirables soient prévisibles en intervenant sur les facteurs favorisants. Certaines études se sont intéressées aux erreurs thérapeutiques. Leape (1991) étudiant 30 195 dossiers a retrouvé 1 133 effets indésirables médicamenteux dont 178 (19,4 %) étaient liés à des erreurs thérapeutiques. Parmi ceux-ci, 18% étaient dus à la « négligence ». Poursuivant cette étude en 1995, les auteurs ont mis en évidence 264 événements évitables comptant pour 334 erreurs (plusieurs erreurs pour un événement dans 21% des cas). L’analyse des circonstances a montré que 39% de ces erreurs étaient des erreurs de prescription, le reste concernait l’administration, la transcription et la dispensation des médicaments. Le type d’erreur le plus fréquent était l’erreur de posologie (28%).
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NDLR. Si, comme cela est mis en avant dans l’article, les effets indésirables sont particulièrement néfastes pour les personnes âgées, le problème concerne tout à chacun. Qui d’entre nous en lisant la liste souvent à rallonge des effets indésirables d’un médicament qui vient de nous être prescrit, ne s’est pas posé la question d’une balance bénéfices/risques tenant plus de la roulette russe. Si on rajoute à cela les erreurs de diagnostics et de prescription, on est en droit de suivre de près les soins qui nous sont proposés.
