Le premier ministre vient d’annoncer qu’il reprendrait le projet de loi fin de vie tel qu’il était au moment de la dissolution, se disant personnellement favorable au premier projet sans être forcément d’accord avec tous les amendements. Si le premier ministre souligne le caractère approfondi des débats, ces derniers ont surtout montré l’impossibilité de tenir un cadre dès qu’est levé l’interdit de tuer. En deux semaines de discussion – et contre la volonté du gouvernement de l’époque – les digues majeures utilisées par le gouvernement comme argument pour promouvoir ce texte comme « mesuré » avaient déjà sauté, à commencer par celle de l’horizon temporel du pronostic vital engagé pour accéder à la prétendue « aide à mourir ». Peut-on repartir comme si le contexte politique, l’Assemblée nationale et le gouvernement n’avaient pas changé ? Alors que le pays traverse une grave crise institutionnelle et budgétaire – mais aussi sanitaire – il y aurait une forme d’indécence à vouloir légaliser, comme si c’était l’urgence, le suicide assisté et l’euthanasie.
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NDLR. Interrogés en septembre sur leurs attentes vis-à-vis du nouveau 1er ministre, les Français ont répondu d’abord le pouvoir d’achat et ensuite le système social comprenant la santé et les retraites. La fin de vie arrive loin derrière en 15ème position.