Si la forte émotion que suscite la mort de ce jeune homme explique un tel déferlement de passions, on peut toutefois s’inquiéter de l’empressement avec lequel l’incident a été politisé. Cette récupération se manifeste par une réinterprétation idéologique de l’évènement selon une grille de lecture prédéfinie permettant de tirer une conclusion générale et systémique d’un évènement isolé. À gauche, la mort de Nahel serait le symptôme d’une police française structurellement dysfonctionnelle et violente, servant un racisme et une islamophobie systémique tenant symboliquement les Français issus de l’immigration hors du contrat social. À droite, ce drame résulte d’un ensauvagement de la société et d’une crise civilisationnelle.
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