Sollicité par l’ONG Reporters sans frontières (RSF), le Conseil d’État a mis en demeure l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle (Arcom, ex-CSA) de surveiller la chaîne d’information CNews. La droite s’indigne (voir par exemple le « savon » passé sur Cnews, le 14 février, par Robert Ménard, co-fondateur et ancien directeur de RSF, à l’actuel directeur de cette ONG) et une partie de la gauche exulte (voir l’éditorial de Thomas Legrand sur Libération, 19 février). Mais chacun se demande à présent : à qui le tour ? Une fois ouverte la boîte de Pandore, quel organe d’information pourra échapper à l’inquisition des juges ? Aucun, si l’on en croit Roch-Olivier Maistre, le président de l’Arcom, qui vient d’assurer à La Tribune (18 février) que « cette décision ne concerne pas seulement CNews, mais l’ensemble des médias audiovisuels, qu’ils soient publics ou privés. » Soumettre tous les media, y compris ceux du service public, à une obligation de pluralisme de l’information, ce serait inédit… À gauche et dans les rangs de la majorité, plus d’un redoute un effet boomerang.
Lire la suite sur LSDJ