La pornographie doit-elle être abolie ? La réponse est oui pour Reem Alsalem, Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la violence contre les femmes et les filles, ses causes et ses conséquences. C’est ce qui ressort de son rapport intitulé « Prostitution et violence contre les femmes et les filles » présenté au Conseil des droits de l’homme de l’ONU le 21 juin 2024. (…) Ce dernier est remarquable car, avec clairvoyance et courage, Mme Alsalem y prône l’adoption d’un cadre juridique abolitionniste en matière de prostitution et de pornographie, afin de mieux aider et protéger les victimes. Sans détour, elle conclut que « Les États doivent éviter de devenir des « États proxénètes » et abolir les lois qui autorisent, tolèrent ou cautionnent la violence et l’exploitation dans le système prostitutionnel et la pornographie » (§ 54). Concernant en particulier la pornographie, elle en brosse un tableau noir mais réaliste prouvant qu’elle est intrinsèquement néfaste.
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NDLR. Si on ne peut que se réjouir d’un tel rapport, il reste encore loin jusqu’à la pratique. À preuve, les pays occidentaux, sous l’égide des États-Unis et de l’Union européenne, soutiennent dans un autre projet de traité des Nations unies, des exceptions à la criminalisation de la pédopornographie. Des prises de position pour le moins contradictoires qui montrent, une fois de plus, la puissance des lobbys, tant au niveau de l’ONU que des États.