La Commission européenne a proposé un nouveau règlement consacré aux « substances d’origine humaine », notion créée à cette occasion (Substances of Human Origine – SoHO) adopté le 24 d’avril dernier. A première vue, il n’y a pas de changement flagrant de législation sur l’embryon humain. Pour mémoire, la législation française autorise déjà l’utilisation des gamètes, des embryons et de ses cellules souches. Néanmoins, le règlement SoHO est dangereux, et ce à plusieurs titres. D’une part, en créant une notion de « substances d’origine humaine », commune au sang, aux tissus et aux gamètes et cellules embryonnaires, l’Union européenne acte la banalisation de l’embryon humain. D’abord, les gamètes sont considérés comme des substances banales, à l’instar du plasma, du lait maternel, du microbiote intestinal. C’est refuser de voir dans les gamètes un produit tout particulier du corps humain. Mais le règlement va plus loin en y intégrant aussi les cellules embryonnaires humaines, dont la nature embryonnaire est totalement occultée.
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