De l’empire espagnol, il ne restait plus que des miettes, mais encore une belle part du gâteau dans les Caraïbes, avec Cuba. Les États-Unis, pays voisin, allaient bientôt lui prendre cette part. Depuis 1895, Cuba est en révolte, même en guerre civile, contre l’Espagne. Des tensions vont apparaitre avec les États-Unis, car des réfugiés cubains s’y sont enfuis et demandent de l’aide. L’Espagne accuse alors les États-Unis de soutenir les rebelles. Theodore Roosevelt, secrétaire d’État, écrit alors : « Je verrais d’un bon œil n’importe quelle guerre car je pense que le pays en a besoin. » La presse va jouer un rôle majeur et inavoué dans ce conflit. En plein essor, elle cherche à augmenter les ventes, à l’affût de tout scoop et scandale bénéfique. Elle va souffler sur les braises de Cuba par des campagnes mêlant propagande et désinformation, comme si elle poussait à la guerre.
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NDLR. Le lecteur familier de ce blog a constaté, depuis son origine, la référence régulière à des événements passés, car comme le disait Nicolas Machiavel « Pour prévoir l’avenir, il faut connaître le passé, car les événements de ce monde ont en tout temps des liens aux temps qui les ont précédés. Créés par les hommes animés des mêmes passions, ces événements doivent nécessairement avoir les mêmes résultats. » Bien sûr, une fois de plus, toute similitude avec des personnes ou des événements actuels est purement fortuite.