Dans une récente interview, Robert Badinter affirmait que « le premier des droits de l’homme, c’est le droit à la vie ». Pourtant, et bien que le code de la santé publique garantisse « le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie », les enfants à naître semblent exclus de ce premier droit. En effet, années après années, le « droit à l’IVG » est érigé en figure de proue d’un combat féministe. Indéboulonnable. Pour Simone Veil, le 26 novembre 1974 à l’Assemblée nationale : « L’avortement est toujours, pour la femme qui s’y soumet, un constat d’échec et souvent un drame personnel ». En 1975, la loi qui porte son nom dépénalise l’avortement. À certaines conditions. Interrompre une grossesse, l’interrompre définitivement, mettre fin à la vie d’un enfant à naître, n’est plus susceptible de faire l’objet de poursuites, ni de sanctions qu’elles soient financières ou pénales. Pour autant, les députés de l’époque le souligneront, si la loi « n’interdit plus, elle ne crée aucun droit à l’avortement ». L’objectif mis en avant est de contrôler, d’encadrer l’acte et de limiter la mortalité maternelle.
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